Avant scène


Le Sacre du Printemps

Dans une lettre de 1912, adressée à N.F.Finderzen, Stravinsky fait remonter à la fin mars 1910, l’idée de réaliser une nouvelle pièce chorégraphique Весна священная (Vesna sviashchennaia).

En mars 1910 : Stravinsky se trouve alors à Saint-Pétersbourg. Après l’achèvement de l’Oiseau de feu (fin avril) il part pour quelques jours de repos à Oustiloug, puis à fin mai il part pour Paris avec la troupe de Diaghilev. D’après les chroniques, c’est en composant les dernières pages de l’Oiseau de feu qu’il a cette vision…

« Je dois dire que cette vision m’avait fortement impressionné et j’en parlai immédiatement à mon ami le peintre Nicolas Roerich, spécialiste de l’évocation païenne. Il accueillit mon idée avec enthousiasme et devint mon collaborateur, pour cette œuvre... ».

D’après Romola Nijinski : Roerich avait toujours espéré que Diaghilev présenterait une œuvre représentant l’essence même de l’âme des russes, une sorte d’épopée nationale. Nijinski ressentant le désir de créer un ballet d’une époque archaïque, avec ses émotions primitives. Il désirait retourner au moment de la création et il choisit la période primitive de la Russie. Il raconta cela à Diaghilev qui s’écria devant les descriptions de l’adoration et des rites de la nature : « Comme c’est étrange !... le désir secret de Roerich ! ».

D’après Horizon : Alexandre Benois suggère même que Roerich a été celui qui a inspiré le thème du Sacre.

Igor Markevitch : La première idée d’un spectacle montrant des peuplades russes primitives était venue de Roerich, dès 1896. Il restera de cette prémisse dans la partition le sous-titre : « Tableaux de la Russie païenne ». Au cours des ans la conception prit forme, évoluant ensuite progressivement vers une glorification de la poussée printanière. Roerich expose l’idée à Diaghilev vers 1910 et ce dernier pense immédiatement à confier le sujet à Stravinsky.

Nijinski comme coauteur du sujet du Sacre est inscrit à la SACD pour un sixième des droits, de même que Roerich. Dans la première édition de la partition, 1921, le nom de Nijinski, déjà malade est omis. Les « Tableaux de la Russie païenne en deux parties » sont indiqués comme étant de Stravinsky et Roerich. Notons que le nom de Roerich ne figure plus sur les partitions récentes.

Toujours d’après Njinska, sœur de Vaslav : Vaslav avait fait la connaissance de Roerich en 1909. Ils étaient devenus amis et se voyaient souvent Paris et à Saint-Pétersbourg. En 1910, Roerich écrivit l’argument d’un ballet qu’il appela « Le Sacrifice Suprême » et qu’il décrit dans une interview pour la Gazette de Saint-Pétersbourg le 28 août 1910.

« Ce ballet évoquera plusieurs scènes d’une nuit sacrée des anciens slaves. Au début du ballet, c’est une nuit d’été et à la fin le soleil se lève. La partie chorégraphique comprend des danses rituelles. »

Après l’Oiseau de feu :

Lettre de Stravinsky (dont la date ne peut être acceptée).

  1. tôt ou tard, nous allons devoir parler à Diaghilev de « Grand Sacrifice ».
  2. il fallait évidemment que je le mette au courant mais je lui demandais instamment de n’en parler à personne.
  3. Je regrette que Diaghilev m’ait fait remarquer que la participation de Fokine pour le « Grand Sacrifice » n’était qu’une question d’argent
  4. Remarquez que Diaghilev n’a jamais considéré si nous voulions ou non travailler avec Fokine.
  5. Pardonnez moi, je vous en prie, ma dernière conversation téléphonique.
  6. A propos, je ne peux pas trouver lepapier sur lequel j’ai noté le livret du « Grand Sacrifice ». Pour l’amour de Dieu, envoyez le-moi en recommandé ainsi que la petite page de manuscrit qu’en partant j’ai oubliée et laissée chez vous.

D’après une autre lettre à Roerich, (peut-être celle datée du 27 juillet 1910, dans laquelle il déclare avoir refusé de se rendre à Paris sur l’invitation de Diaghilev parce qu’il n’en a pas les moyens (serait-ce dans cette lettre qu’il lui dit avoir commencé à composer le Grand Sacrifice ?).

Fin août 1910 : départ pour ; la Suisse, où à Lausanne Diaghilev et Nijinski viennent lui rendre visite. Igor ne compose pas « le Sacre », mais une ébauche de Petrouchka. Abandon temporaire du Sacre.

Beaulieu-

Saint-Pétersbourg (visite à Roerich)

Beaulieu-Rome-Oustiloug après Paris et Petrouchka.

Novembre 1910 : cette lettre à Benois devrait avoir été envoyée de Beaulieu-sur-Mer :

« Il écrit donc à Benois que Roerich n’a aucune raison d’être fâché car il n’a pas l’intention de repousser à l’infini la composition du Sacre. Sitôt complétée la partition de Petrouchka il s’y mettra et tout sera terminé en avril, délai fixé par Diaghilev.

Après les dernières représentations de Petrouchka, Stravinsky repart pour Oustiloug et là, le 15 juillet, écrit à Roerich qui séjourne chez la Princesse Ténichev.

Je pense commencer à composer à l’automne et si la santé le permet finir au printemps. (Voilà un an qu’il aurait dû commencer). Une autre raison de nous voir maintenant est que je ne passerai pas l’hiver à Saint-Pétersbourg mais probablement en Suisse, de là me rendant à Paris (voir la lettre).

Toujours en juillet 1911, le voyage de Stravinsky (assez folklorique !) chez la Princesse Ténichev à Talachkino. « … après deux jours passés avec Roerich, le plan de l’argument et les titres des danses étaient trouvés. »

Sur le chemin du retour à Oustiloug, Stravinsky rencontre Diaghilev à Karlsbad et ce dernier lui passe la commande officielle du Sacre. Ceci se passe en août 1911. (Karlsbad : ville d’eau en République tchèque, dans la région de la Bohême).

Le 26 septembre 1911, il tient Roerich au courant : La musique vient fraîche et nouvelle. L’image de la vieille femme habillée de peaux d’écureuil reste gravée dans mon esprit. Elle était toujours présente à mes yeux quand je composais. Je la voyais courir devant le groupe et s’arrêter quelquefois interrompant le flux rythmique. Je suis convaincu que l’action doit être dansée, non mimée. (Y-a-t-il eu divergences d’idées quant à la représentation de ce drame antique ? D’après cette phrase on pourrait supposer que Roerich voulait qu’elle fût mimée et Stravinsky, pour suivre la méthode « Diaghilev » la préfère dansée.)

Immédiatement après son retour à Oustiloug, au mois d’août, Stravinsky d’après les Chroniques, entreprenait les idées thématiques du Sacre. « Ces thèmes étaient les « Augures printanières », la première danse que je devais composer. »

A une exposition figurait entre autres pièces précieuses, un cahier contenant les premières esquisses de Petrouchka. La date du 28 septembre 1910, correspond avec ce que Stravinsky a dit : 5 jours après la naissance de Soulima et tout juste huit moïs et demi avant la première représentation de Petrouchka au Châtelet.

Mais, antérieurement à ces esquisses de Petrouchka, se placent quelques unes du Sacre, comme le confirment deux lettres adressées à Roerich en juin et juillet 1910 Il avait trouvé l’accord initial des « Augures Printanières » avec son martellement syncopé.

Toujours dans les Chroniques, Igor déclarait : …la vision… quant à la musique, elle-même, il n’avait pas eu le temps et la possibilité d’en esquisser les premiers traits, absorbé comme il l’était par la composition de Petrouchka.

Il y a erreur ou absence de mémoire.

Il paraitrait assez singulier que Stravinsky ait posé les premières touches de ses « Tableaux de la Russie païenne » sous la lumière d’un été breton (La Baule) A La Baule il compose ses poèmes de Verlaine. Et, il y reste très peu de temps : juillet, août, et en septembre la famille est en Suisse...

Retournons à Oustiloug en été 1911. Igor trouve le temps d’écrire la musique sur deux poèmes de Balmont : deux chants pour voix hautes et une cantate pour chœur d’hommes et orchestre : Zverzdoliki (le Roi des étoiles) qu’il dédie à Debussy.

En Automne 1911 : départ pour Clarens.

Au mois de novembre 1911 : voyage à Paris où il joue chez Misia les parties du Sacre déjà composées. Il touche un acompte pour le Sacre, de Diaghilev.

En janvier, il semble n’avoir plus à écrire que la fin. En effet, toujours dans les Chroniques :

« en automne 1911 je m’installai à Clarens où dans une petite pièce, un placard avec un piano droit, je composais les Augures Printanières, jusqu’à la fin de la première Partie, et ensuite les Préludes. Les danses de la deuxième Partie furent composées dans l’ordre où elles apparaissent maintenant. Elles furent composées très rapidement, jusqu’à la Danse Sacrale, que je pouvais jouer mais que je ne savais pas encore écrire.

C’est donc ces fragments qu’il joue pour Misia, en novembre à Paris.

C’est donc cette Danse Sacrale qu’il n’a pas encore achevée en janvier. D’après Stravinsky : il rencontre Diaghilev à Berlin à la fin du mois de janvier et c’est l’imprésario qui lui dit ne pas pouvoir monter l’ouvrage comme il l’avait espéré, au printemps 1912…

L’œuvre n’était pas achevée et encore moins les orchestrations.

Une lettre envoyée de Clarens le 6 mars 1912 informait Florent Schmitt qu’il avait presque entièrement terminé le Premier Tableau du Sacre ainsi que l’instrumentation.

Dans une lettre à Roerich, le 6 mars 1912 : la musique est terminée ainsi que l’instrumentation du Premier Tableau et il parle de la rapidité de tous les tempi…

De nouveau dans cette lettre il dit : « Il y a une semaine j’ai complété le premier tableau, orchestration et musique. Il est regrettable que vous ayez prévu les deux tableaux d’une égale longueur. La première représentera près des ¾ de l’ensemble et les tempi étant follement rapides, cela signifie un immense monceau d’écriture. Mais il me semble que j’ai pénétré le secret du rythme du printemps. Les musiciens doivent le sentir. »

Le 20 avril 1912, Stravinsky joue une réduction pour piano du Sacre dans la salle de répétition du théâtre de Monte-Carlo, devant Diaghilev et Pierre Monteux.

Lettre de Stravinsky à sa mère envoyée de Monte-Carlo et datée du 19 avril 1912 : Diaghilev et Nijinski sont fous de mon nouvel enfant, le Sacre (!). Par contre il exprime ses regrets à l’idée que c’est Fokine qui va en faire la chorégraphie.

9 juin 1912 : Chez Louis Laloy, rencontre de Debussy et Stravinsky qui jouent ensemble la réduction pour piano à quatre mains.

Après Londres, fin juin, Igor repart pour Oustiloug.

Bayreuth le 20 août ; puis, Lugano et Venise.

Début septembre 1912 : Stravinsky joue le premier fragment du Sacre, la Danse des Adolescentes, dans la salle de bal de l’Hôtel des Bains du Lido pour Diaghilev.

Mi-septembre : retour à Oustiloug (télégrammes de Diaghilev qui demande à Stravinsky de rencontrer Maeterlinck à Paris).

Octobre 1912 : Clarens, Hôtel du Chatelard.

Le Grand Sacrifice est terminé le 17 novembre 1912 (d’après Stravinsky)

La date du 4/17 novembre 1912, écrite au crayon de couleur en travers d’une page ne marque pas plus la fin des esquisses que le réel achèvement de l’œuvre. A la suite, on trouve encore environ trente pages qui concernent le Sacre, outre celles restées vides ou sur lesquelles il a ébauché de petites œuvres ultérieures. 

En mai 1912, dans le premier article de revue consacré à Stravinsky, Emile Vuillermoz annonce la révélation prochaine d’un « mystère chorégraphique » Le Sacre du Printemps, dont disait-il, les premières esquisses remontent avant la création de Petrouchka. (S.I.M. 15 mars 1912)

Confirmation de la bouche même d’Igor Stravinsky en juin 1929 : l’idée du Sacre lui est venue entre avril et mai 1910, alors qu’il achevait l’Oiseau de feu et l’été de l’année suivante 1911, donc avant d’avoir commencé Petrouchka, il avait trouvé l’accord initial des Augures Printanières avec son martèlement syncopé.

Or, dans les Chroniques, le compositeur reprend un peu différemment l’histoire de cette œuvre : « …c’est en finissant, à Saint-Pétersbourg, les dernières pages de l’Oiseau de feu, qu’il avait imaginé le spectacle d’un grand rite païen, sans préciser comme il l’avait fait quelques années auparavant, qu’à l’origine il s’agissait d’un rêve. Quant à la musique elle-même, il n’aurait pas eu le temps et la possibilité d’en esquisser les premiers traits, absorbé comme il par la composition de Petrouchka.

Stravinsky fait erreur ou manque de mémoire

A une exposition, figurait, entre autres pièces précieuses, un cahier contenant les premières esquisses de Petrouchka. La date du 28 septembre 1910, qui correspond avec ce que Stravinsky a dit naguère : 5 jours après la naissance de Soulima à Lausanne et tout juste huit mois et demi avant la première représentation de Petrouchka au Châtelet. Mais, antérieurement à ces esquisses de Petrouchka, se placent quelques unes du Sacre, comme le confirment maintenant deux lettres adressées à Nicols Roerich, toutes deux de juin et juillet 1910.

L’Oiseau de feu venait d’être représenté à Paris et Stravinsky parle d’une œuvre en projet, intitulé le Grand Sacrifice dont il avait soumis le « livret » à Roerich et avait même commencé à esquisser la musique alors qu’il villégiaturait avec sa famille à La Baule.

Il peut paraître singulier que Stravinsky ait posé les premières touches de ses « Tableaux de la Russie païenne » sous la lumière d’un été breton. La composition devait être reprise une ou deux années plus tard sous d’autres climats de Russie ou de Suisse.

Le-titre :

Robert Craft : le titre n’aurait été trouvé que peu avant les premières représentations et grâce à Bakst. Craft objecte un reçu daté du 19 novembre 1911 et signé de la main de Stravinsky.

En 1912, outre l’article précité de Vuillermoz, Louis Laloy dans sa chronique de la Grande Revue, décrivait sous quel aspect se présente « Le Sacre du Printemps » ballet religieux où « le culte de la nature trouve sa liturgie. » (25 juin 1912)

Enfin, dernier témoignage du compositeur : une lettre envoyée de Clarens le 2 février 1912, informait Florent Schmitt qu’il avait presque entièrement terminé le premier tableau des Sacres, y compris l’instrumentation.

Lettre à Roerich, 6 mars 1912 : musique terminée ainsi que l’instrumentation du premier tableau et il parle de la rapidité folle de tous les tempi…

Lettre à Roerich du 26 septembre 1911 ; dans les « Augures Printanières » la lettre nous révèle quelle était leur dénomination première, « La divination par les brindilles », qui correspond en effet à un ou plusieurs procédés de divination pratiqués par les anciens depuis l’antiquité, mais dont nous ne saisissons pas le rapport avec le rythme percutant imprimé ici à l’orchestre Dans cette même lettre, postérieure de trois mois aux premières représentations de Petrouchka, Stravinsky annonce qu’il s’est remis à composer, les esquisses dont il parle concernent à la fois les Divinations par les brindilles et l’introduction qui doit précéder. Or de cette introduction l’album d’esquisses n’a gardé aucune trace sauf un motif isolé au milieu d’une page et confié à la clarinette piccolo (page 5 des esquisses, n° 10 de la partition d’orchestre, quatre premières mesures du solo de clarinette piccolo).

Sans aucun doute, Stravinsky l’aura noté autre part. Il n’en donne pas moins une idée de la mélodie introductive, d’allure plus ou moins folklorique et destinée dans son esprit à une sorte de chalumeau ou « Dudki »

(Lettre à Roerich et à Findelzen où Stravinsky va jusqu’à parler d’un « essaim de chalumeaux ».

De cet instrument pastoral au timbre baroque, il trouvera l’équivalent dans le registre aigu du premier basson. Le bruit de girouette rouillée ainsi produit soulèvera l’hilarité du public dès la première représentation.

La date du 4/17 novembre 1912, inscrite au crayon de couleur en travers d’une page ne marque pas plus la fin des esquisses que le réel achèvement de l’œuvre. A la suite, on trouve environ trente pages qui concernent le Sacre, outre celles restées vides, ou sur lesquelles il a ébauché de petites œuvres ultérieures.

Avant d’estimer une œuvre finie, il faut tenir compte des jointures à établir entre les divers épisodes et aussi de la façon dont s’articulent les arrangements pour le piano ou s’esquissent ça et là des débuts d’orchestration.

Pour prendre un exemple, il ressort de l’album et des commentaires de Craft que les « Rondes Printanières » furent conçues antérieurement au « Jeu du rapt ». Stravinsky aurait hésité où insérer celui-ci, soit avant soit après les Rondes ce qui donne un enchaînement tout autre.

« Quelle ne fut pas ma surprise quand Stravinsky m’annonça, comme allant de soi, avoir composé le Sacre entièrement au piano ! » Dans l’album d’esquisses, pages 110-113 et 135-139, des mélodies destinées à être accompagnées par de plaisantes formations instrumentales sont transcrites d’emblée pour chant et piano. Néanmoins, dès les premiers fragments du Sacre, on relève par endroit des indications abrégées d’instruments ainsi que de leur mode d’attaque, toutes indications portées apparemment de suite. Il n’en est point de même avec le Cortège du Sacre, le passage le plus déchirant de la partition et qui fera se déployer l’orchestre au complet du Sacre (pages 12-17).

Outre que les premiers instruments prévus sont loin de correspondre à l’instrumentation définitive, leur indication, d’une écriture différente, est vraisemblablement postérieure. Aucune de ces ébauches ne présente une partition au complet et dans peu d’elles, le choix des instruments sera définitif. Le relevé minutieux de Craft de toutes les différences entre les Esquisses et la partition d’orchestre gravée permet de supposer une grande marge de réflexion et d’invention.

L’album dont s’est servi Stravinsky à partir d’une date déjà fort incertaine, ne peut figurer, même en jouant sur les mots, comme le « seul » autographe du Sacre. Il y en aurait au moins un qui nous échappe.

Fin 1929 ou 30, le manuscrit se trouve dans les coffres dans les bureaux de l’Edition Russe de musique. Il était conservé dans une banque. La partition est datée du 8 mars 1913, mais le 29 mars, onze mesures avaient été rayées dans l’introduction du deuxième tableau. Avant la dernière guerre, la partition change de mains. Chanel… un soir, Stravinsky me montre les fenêtres Rue Cambon et me dit d’un ton rageur : « C’est là où est enfermée la partition du Sacre ».

« En 1939, je revis la partition, appartenant à Chanel, à l’exposition des Ballets Russes au Pavillon de Marsan. Puis, par quel miracle, la voila de nouveau chez Stravinsky qui la vend à New York le 2 décembre 1970. Il ne peut cependant y avoir eu plusieurs manuscrits autographes du Sacre.